Reconversion des pharmaciens-adjoints en officine : enseigner en C.F.A

Bonjour à toutes et tous !

Comme prévu dans mon dernier billet sur la reconversion des pharmaciens adjoints, je reviens vers vous pour un court billet sur la reconversion vers le métier de formateur en C.F.A Pharmacie (Centre de Formation et d’Apprentissage). Ce billet sera basé sur mon expérience personnelle pour la majeure partie car j’ai candidaté par le passé pour un poste de formatrice dans le C.F.A de ma ville.

Pour qui ?

Pour candidater il faut justifier d’une expérience de deux ans au cours des dix dernières années dans la matière que l’on souhaite enseigner. C’est à cette  condition que le recteur de l’académie pourra accorder une autorisation d’enseigner sur proposition de la direction du C.F.A. Une expérience significative en officine est donc nécessaire et appréciée. En général, en C.F.A les pharmaciens enseignent les disciplines scientifiques comme la pharmacologie et les préparateurs sont chargés des Travaux Pratiques mais aussi d’autres matières comme la pharmacie galénique ou la législation. Je pense qu’avoir été maître d’apprentissage est un atout considérable à faire valoir dans son expérience.

Comment déposer sa candidature ?

C’est le directeur de l’établissement qui procède au recrutement, il faut directement son C.V et sa lettre de motivation au directeur du C.F.A. de manière spontanée ou en réponse à une annonce. Dans mon cas il y avait même un dossier de candidature à télécharger sur le site web et à compléter pour postuler. De mémoire, ce dossier était très complet, il y avait des questions sur les motivations du candidat pour l’enseignement mais aussi et surtout il fallait donner un schéma de cours tel qu’on l’aurait dispensé une fois en poste. Le thème était libre mais il fallait expliquer en détail comment nous souhaiterions organiser le cours, les différents supports utilisés, etc,… J’ai donc joins ce dossier à mes C.V et lettre de motivation. C’était en fait une candidature spontanée, j’ignorais s’il y avait ou non des postes à pourvoir. Cependant, je pense qu’il ne faut pas hésiter à adresser ce type de candidature car le directeur m’a bien signifié qu’ils conservaient ces C.V afin d’y puiser en cas de départ ou d’absence d’un enseignant. Il ne faut pas hésiter non plus à visiter le site web du C.F.A que vous visez : il peut regorger d’informations très utiles pour candidater voire d’offres d’emploi. S’il n’y a pas de dossier à remplir disponible sur le site, je pense qu’il serait judicieux de fournir une lettre de motivation très complète et très précise sur ses motivations mais aussi la façon dont on envisage l’enseignement. Les dossiers de candidature lorsqu’ils sont présents donnent un exemple de ce qui est attendu par les directeurs de C.F.A. Il ne faut pas hésiter à valoriser sur son C.V des expériences ayant trait à l’enseignement notamment si l’on a été maître de stage ou d’apprentissage.

Les conditions de travail 

Il apparaît que les postes de formateur en C.F.A à temps plein sont peu nombreux. Il y a donc souvent des temps partiels et parfois les pharmaciens ont d’autres activités en parallèle de l’enseignement. Je ne trouve pas d’informations suffisamment fiables sur la rémunération pour vous donner des chiffres ici ; il y a bel et bien une convention collective mais je n’y vois que la rémunération pour la partie liée à l’ancienneté et non le traitement de base. Je pense donc que cela dépend aussi du C.F.A où l’on est employé mais n’hésitez pas à me corriger si je me trompe. J’ai pu lire ça et là des salaires à 2400 euros brut pour un poste de titulaire mais là encore je n’ai pas les données sur le temps de travail correspondant à cela et je ne suis pas allée assez loin dans ma démarche personnelle pour avoir ces informations. Si j’arrive à en savoir plus, j’éditerai ce billet avec des informations vérifiées.

Avantages et inconvénients

A mon avis, les points positifs et négatifs sont les même que ceux évoqués dans le billet sur l’enseignement ici. Cependant, personnellement, j’ajouterais un gros point positif pour l’enseignement en C.F.A. Pharmacie celui d’avoir un rôle direct dans la formation des futurs professionnels de notre branche d’activité, proches de notre coeur de métier. Les enseignants en C.F.A forment les futurs préparateurs et contribuent donc à mon sens à façonner l’officine de demain. Ils peuvent donc être pleinement impliqués dans le tournant que doit aborder l’officine et dans les défis qu’elle devra relever.

Voilà ce que je peux dire de cette piste de reconversion, j’attends d’autre informations que je vous communiquerai au plus vite. Ce n’est encore une fois qu’une vision personnelle mais j’espère qu’elle vous sera utile. Comme d’habitude, n’hésitez pas à réagir en commentaires pour venir infirmer ou préciser mes propos, toutes vos réactions sont les bienvenues.

A très vite pour un nouveau billet.

 

 

 

Sources et liens :

Interview Pharméchange d’un enseignant en C.F.A pharmacie
Convention Collective des Formateurs en C.F.A
Fiche « Devenir Formateur » sur www.contratdapprentissage.fr

 

 

Reconversion des pharmaciens-adjoints en officine : devenir enseignant

Bonjour à toutes et tous !

En lisant vos mails et commentaires sur la reconversion des pharmaciens-adjoints, j’ai noté que bon nombre d’entre nous, las de nos conditions d’exercice et du manque de reconnaissance de notre travail, ont pensé à se reconvertir vers les métiers de l’enseignement. J’ai relevé beaucoup d’interrogations par rapport à l’accès au métier de professeur des écoles ou celui d’enseignant dans le secondaire. J’ai, par le passé, aussi sérieusement considéré cette voie de reconversion. Malheureusement, je n’ai pas retenu cette option malgré le fait que l’enseignement me soit toujours apparu comme un métier enrichissant et très épanouissant avec des valeurs fortes comme l’ouverture et la transmission. Avec un diplôme de pharmacien en poche, j’avais tout naturellement pensé au domaine des Sciences de la Vie qui sont enseignées au collège comme au lycée.  Cependant, après de nombreuses recherches, j’ai finalement cessé d’envisager l’enseignement dans le primaire ou le secondaire comme étant une possible voie de reconversion. Je voulais donc partager avec vous les raisons ou les obstacles qui m’ont poussée à ce renoncement. Ce billet n’est qu’un avis personnel pas forcément pertinent pour chacun d’entre-nous. Je ne veux absolument pas décourager des vocations néanmoins j’ai pensé que cet article pourrait répondre à certaines interrogations qui ressortent très souvent dans les commentaires ou les mails que je reçois.

En premier lieu, nous allons passer en revue quelques métiers de l’enseignement ainsi que les conditions d’accès à la profession. Je ne traiterai pas de la reconversion vers le métier de professeur agrégé (qui permet aussi d’enseigner dans les classes préparatoires) car cela me semble trop complexe et peut-être difficilement réalisable dans le cadre d’une reconversion. L’enseignement dans les établissements privés ainsi que dans les C.F.A Pharmacie feront l’objet d’un autre billet distinct à paraître.

Devenir enseignant

De manière générale, pour enseigner du premier au second degré général ou technologique, il faut passer un concours très sélectif dans l’académie dans laquelle on souhaite travailler par la suite. Etre titulaire d’un master ou d’un diplôme de niveau équivalent est l’une des voies qui permet de se présenter aux concours. Une fois ce précieux sésame en poche le postulant devient professeur-stagiaire et intègre une Ecole Supérieure du Professorat et de l’Education (ESPE) pendant un an. La formation au sein de l’ESPE se fait en alternance, elle est donc à ce titre rémunérée.
Le choix de l’académie dans laquelle on souhaite passer le concours est déterminante car le professeur-stagiaire est nommé et affecté dans un département de l’académie dans laquelle il a réussi ledit concours. Le choix du département dépend ensuite des voeux du candidat et donc de son classement à l’épreuve.

Le professeur des écoles : il enseigne à l’école maternelle et primaire uniquement.  Le concours est le CRPE (Concours de Recrutement de Professeur des Ecoles).

Le professeur certifié : les professeurs qui enseignent en collège et lycée général sont titulaires du CAPES (Certificat d’Aptitude au Professorat de l’Enseignement Secondaire) ; ceux qui enseignent en lycée technologique sont titulaires du CAPET.
Pour le CAPES, celui qui semble le plus proche de notre formation de base est celui des Sciences de la Vie et de la Terre, quant au CAPET c’est celui en Biotechnologie option Biochimie-Génie biologique ou Santé-Environnement.

Enseigner dans les Etablissement Privés sous Contrat : les voies d’accès sont similaires au secteur public. Il faut passer les mêmes concours pour l’enseignement privé afin d’obtenir son agrément. Une différence notable est qu’il faut obtenir l’accord du chef d’établissement qui accueillera le professeur-stagiaire pendant un an avant de se présenter au concours.

Après cette très brève revue des voies d’accès à la profession, je vais donc lister les aspects de cette option de reconversion qui m’ont fait douter ou même abandonner cette piste.

Le salaire

Vous m’avez lue à de très nombreuses reprises me plaindre au sujet du salaire des adjoints dont le travail n’est à mon avis pas assez valorisé.  Eh bien, il faut savoir que les enseignants sont encore plus mal lotis et ce malgré leur niveau de qualification et le degré d’investissement que demande leur emploi. D’après les grilles de salaires visibles sur le site de l’Education Nationale, le salaire des enseignants est inférieur à celui des pharmaciens-adjoints. Une reconversion impliquerait donc une baisse de revenu qu’il faut avoir les moyens d’accuser. Cela dépend donc de la situation personnelle de chacun et ne découragera sûrement pas les plus motivés. Dans mon cas personnel,ce beau projet a donc heurté des considérations plus pragmatiques m’incitant à y renoncer.

Grille des salaires des professeurs certifiés
Grille des salaires des professeurs des écoles

Les concours :

L’accès à la profession se fait via des concours très sélectifs qui requièrent un niveau de master. Cela nécessite donc un important travail de remise à jour des connaissances acquises à l’université et sans doute un effort d’apprentissage conséquent. Même si nous sommes familiers avec les matières scientifiques comme la biologie et la chimie, il faudra « rafraîchir » l’ensemble de ces connaissances afin de rivaliser avec d’autres candidats titulaires de masters. Par ailleurs, un concours génère beaucoup de stress et d’incertitude mais encore une fois je pense que cela ne découragera pas les plus motivés car les exemples de reconversion réussies dans ce métier ne manquent pas.
Le CNED propose des préparations au CRPE ainsi qu’au CAPES de Sciences de la Vie et de la Terre (SVT). En revanche, je n’ai pas vu de formation CNED pour le CAPET dans la section biotechnologie option Biochimie-Génie Biologique ou Santé-Environnement.

Pour revenir au CAPES SVT, il faut savoir que les épreuves du concours comptent bien- sûr des épreuves de géologie et autres Sciences de la Terre, or nous n’avons pas étudié ces matières dans notre cursus. Tout est donc à apprendre pour l’épreuve de géologie sans quasiment aucun pré-requis. Personnellement, c’est ce manque de connaissances en Sciences de la Terre qui m’a fait renoncer à cette voie ; pourtant c’est celle que je privilégiais parmi tous les métiers de l’enseignement.

Concernant le CAPET dans un domaine comme la biochimie par exemple, la théorie ne suffit pas. Il faut être très à l’aise avec les Travaux Pratiques qui tiennent une place très importante dans la formation des élèves en lycée technologique.  Cela peut constituer un frein pour l’accès à cette profession lorsque l’on est pas fraîchement émoulu de l’Université.

Trouver des financements :

Les formations dispensées par le CNED ont un coût non négligeable qu’il faut pouvoir financer. Dans un premier temps et afin de construire le projet il est opportun de recourir au conseil en évolution professionnelle (CEP) dispensé par les organismes agrées tels que l’APEC. Le CEP est un dispositif d’accompagnement gratuit et personnalisé proposé notamment aux salariés souhaitant engager un projet de reconversion. Les entretiens dans le cadre du CEP peuvent aider à organiser son projet et à connaître les divers interlocuteurs pouvant contribuer au financement (OPCA Actalians, Fongecif, etc …). La formation étant complexe et demandant un investissement important, il faut se renseigner sur ses possibilités de Congés Individuel de Formation (CIF) afin de pouvoir se consacrer à la préparation du concours. Dans tous les cas, les démarches auprès des différents organismes chargés de la formation sont à effectuer rapidement car elles peuvent être assez longues. En théorie, la reconversion pour un salarié doit être facilité par le biais de ces dispositifs mais en pratique ce n’est pas toujours le cas, les démarches sont chronophages et les projets pas toujours soutenus. Cependant, il faut noter que cela est valable pour tous les projets de reconversion pas seulement ceux dirigés vers les carrières de l’enseignement.

L’affectation géographique

Le département d’affectation des professeurs-stagiaires dépend directement de leur classement au concours. Il faut donc être mobile et éventuellement envisager un déménagement dans un autre département.  Malheureusement, en fonction de la situation personnelle de chacun cela n’est pas toujours possible et cela comporte son lot d’incertitudes. Mais une fois encore, cela pourra sembler un obstacle tout à fait mineur à d’autres.

Donc vous l’aurez compris cet article est vraiment une vision personnelle de cette voie de reconversion et j’attends bien-sûr vos avis ou retour d’expériences sur le sujet. Je n’ai pas parlé des points positifs ou des aspects qui m’ont fait envisagé ce beau métier car cela aurait été beaucoup trop long et sans doute inintéressant ! Je vous retrouve très vite pour un nouvel article dédié aux formations en Education Thérapeutique destinées aux pharmaciens d’Officine et vous remercie infiniment de m’avoir lue.

A bientôt pour un nouveau billet !

 

Sources et liens à consulter :
Devenir enseignant après une reconversion professionnelle
CAPES externe SVT
CAPET externe Biotechnologie
Enseigner dans une école privée sous contrat

Conseil en Evolution Professionnelle, page Actalians
Devenir enseignant, portail de l’Education Nationale
Enseigner en collège ou en lycée Général
Enseigner de la maternelle à la primaire : le CRPE
Enseigner en lycée Technologique : le CAPET

Conseils à l’officine soins de support en oncologie : où se former ?

Bonjour à tous,

Je reviens vers vous pour une nouvelle série d’articles concernant les lieux où les pharmaciens d’officine peuvent aller se former s’ils sont intéressés par les soins de support en oncologie. Aujourd’hui, je vais vous parler de l’Institut Paoli-Calmettes à Marseille car j’ai déjà assisté à plusieurs de ces formations, étant proche de la région PACA. Néanmoins, la totalité des centres régionaux de lutte contre le cancer proposent des formations car cela fait partie de leurs missions centrales. Il suffit donc de se rapprocher du centre le plus proche de son lieu d’exercice.

Les Centres Régionaux de Lutte contre le Cancer :

L’Institut Paoli-Calmettes à Marseille :

J’ai assisté à de multiples reprises aux soirées de formation organisées par l’Institut dans le cadre de leur programme « Echanges Pharmaciens hospitaliers – Pharmaciens d’officine « . Ces soirées sont spécialement dédiées aux pharmaciens d’officine et portent sur des thèmes variés autour de la pathologie cancéreuse. Elles se tiennent en général le jeudi, et sont toujours animées par la pharmacienne praticien-hospitalier de l’Institut ainsi que par un autre intervenant lui aussi praticien-hospitalier spécialisé en oncologie.

La formation est d’excellente qualité bien sûr. Les intervenants sont très pédagogues et investis ; ils utilisent des supports variés (diapositives, QCM, …) ce qui  rend la formation interactive et vivante. On aimerait même que l’intervention dure plus longtemps tant on est « pris » dans le discours de l’oncologue toujours impeccable dans ses explications. La pharmacienne responsable de l’IPC vient toujours conclure l’intervention du médecin, elle apporte son regard et son point de vue pharmaceutique, ce qui est pour nous extrêmement enrichissant.
Ce que j’apprécie vraiment dans ces formations en fait, c’est qu’elles sont dispensées par des professionnels mais aussi qu’elles s’adressent à des pharmaciens réellement considérés comme des professionnels de santé. A l’IPC, on comprend que de leur point de vue, l’officinal a un rôle à jouer dans la prise en charge globale du patient et il est donc considéré comme un maillon de la chaîne. De ce fait, les formations sont pointues sur le plan technique et cela fait du bien de voir des formations adaptées à notre niveau et à nos compétences car oui on est en capacité de comprendre les mécanismes complexes impliqués dans la maladie et donc les cibles des traitements proposés.
De ce point de vue, l’IPC propose une des formations les plus qualitatives auxquelles j’ai pu assister. Je regrette, qu’il n’y ait pas plus de pharmaciens présents mais c’est à mon avis par méconnaissance du dispositif de formation proposé.

Côté pratique, en général, la formation commence vers 20h30 et s’achève vers 22h00 ou 22H30. Il y a toujours un temps prévu pour toutes les questions des participants et les intervenants se font un plaisir d’y répondre. On est toujours très bien accueilli par le personnel sur place mais aussi par les personnes responsables de l’organisation des formations en amont.

En plus du catalogue de formation assez conséquent proposé par l’Institut, il y a aussi les soirées Ville-Hôpital, les soirées HAD, …l’ensemble de l’offre est visible sur leur site en cliquant ici.

Vous l’aurez compris, assister à ses soirées est un réel plaisir  conjugué à un enrichissement important sur le plan des connaissances en matière d’oncologie. Cela ne peut qu’être bénéfique en pratique quotidienne au comptoir. Je vous les recommande vivement si le sujet vous intéresse.

A très bientôt sur le blog pour de nouveaux articles.

Un petit lien pour les adjoints en recherche d’emploi

Bonjour à tous !

Je reviens pour un court billet afin de vous donner le lien un article de blog que j’ai trouvé assez intéressant. Il s’agit du blog d’@Ami89 ( que vous pouvez aussi retrouver sur Twitter) qui a posté un billet qui récapitule les sites vers lesquels on peut se tourner quand nous, adjoints, recherchons un emploi. Je trouve que cela peut être très pratique et on découvre même des sites auxquels on n’avait pas pensé.

Si cela vous intéresse vous trouverez l’article ici.

Très bonne recherche à tous les concernés et à très bientôt sur le blog.

Création de la page facebook

Bonjour à tous !

Un petit billet pour vous informer que j’ai crée une page facebook associée au blog pour les adeptes de ce réseau social (cliquez ici pour y accéder) !

Donc n’hésitez pas à poster aussi là-bas si cela est plus simple ou plus pratique pour vous, je relaierai les questions ici pour que le maximum de monde puisse les voir et potentiellement apporter des réponses !

Hier j’ai fais le tour des mails et répondu à tout le monde, j’espère ne pas avoir été trop longue (si c’est le cas je m’en excuse) et que mes réponses vous sont bien parvenues.

A très bientôt !

L’entretien d’embauche pour les officinaux en reconversion : les pièges à éviter

Je vous retrouve aujourd’hui pour un nouveau billet sur le thème de la reconversion. Vous avez été nombreux à réagir à ce sujet et je vous en remercie. Vos retours d’expérience ainsi que vos conseils personnels sont toujours aussi enrichissants pour les officinaux en quête de reconversion.

En relisant diverses notes prises lors de d’entretiens d’embauche j’ai été frappée par le nombre d’erreurs que j’avais pu commettre et qui ont sans doute nui à ma candidature. J’ai donc pensé que répertorier ces erreurs et les pièges à éviter pourrait vous être utile et vous éviter certaines de mes déconvenues !. Voici donc quelques conseils basés uniquement sur mon expérience personnelle :

– Maîtrisez votre sujet et préparez des questions :

Je suis arrivée à un entretien pour un acteur majeur de la répartition avec beaucoup de motivation mais aucune connaissance pointue sur des notions économiques telles que le “taux de mix”, la marge exacte des grossistes, etc … Le recruteur m’a donc fourni quelques explications mais m’a fermement expliqué que j’aurais dû parfaitement maîtriser ces notions avant de me présenter.
Préparez donc votre entretien avec les répartiteurs de manière très pointue en connaissant les marges des grossistes, les conditions commerciales, etc …

Ce principe est également applicable avec les laboratoires pharmaceutiques : préparez une documentation solide sur les gammes de produits ou de services commercialisés, les codes visuels utilisés, les grandes lignes de l’histoire du laboratoire, etc …Ce travail de recherches doit vous permettre de ne pas vous faire surprendre par des questions précises sur un produit ou un service. Evidemment, il faut laisser transparaître une opinion très positive en terme d’image sur la société en question.

Par ailleurs, j’ai remarqué que les recruteurs apprécient qu’on leur pose des questions sur l’entreprise ou  qu’on leur demande des précisions sur leurs   attentes  concernant  le poste. Je  pense  que  cela  démontre  un  certain intérêt  de  la  part  du  candidat  ;  le cabinet  de  recrutement  m’avait  conseillé  de toujours  préparer  quelques  questions avant l’entretien.

– Le CV :

Attention aux imprécisions ! Le CV doit être très clair notamment dans les dates et la chronologie des expériences professionnelles. Contrairement à ce que l’on pourrait redouter, les recruteurs n’attendent pas forcément un CV long comme le bras. Dernier détail : venez toujours avec votre CV même si vous l’avez déjà communiqué par mail, par courrier ou via le cabinet de recrutement. Il faut donc toujours se présenter avec un exemplaire papier ; c’est également un reproche que l’on a pu me faire.

– Prenez des notes :

Comme vous l’avez lu, je donc arrivée à un des entretiens les mains vides, sans CV, mais aussi sans de quoi prendre des notes. Là encore le recruteur m’a fait remarqué que c’était une erreur. A la fin de l’entretien, mon interlocuteur m’a gratifiée d’un petit conseil pour la suite : “ prenez  toujours  des  notes,  cela  montre  votre  intérêt  car  on  sait que vous ne retiendrez pas tout”.

– La présentation :

Je n’évoquerai pas ici l’habituelle tenue correcte exigée pour tout entretien mais plutôt l’attitude à adopter pendant ces entretiens. On  m’a  par  exemple  reproché  de  ne  pas être assez  avenante  ou  souriante  pendant  l’entrevue  mais  aussi  sur  la  photographie choisie  pour  le  CV.  Il  ne  faut  donc  pas  hésiter  à  se  montrer  enthousiaste et démonstratif !

– Méfiez-vous de certains cabinets de recrutement :

Ce n’est que mon avis personnel et basé que sur une seule expérience : un gros cabinet de recrutement officiant entre autres dans l’industrie pharmaceutique et la répartition. Il peut  arriver  que  leurs  annonces  sur  divers  sites  web  ne  correspondent  à un poste réel et ne servent qu’à augmenter leur portefeuille de pharmaciens disponibles pour leurs clients. L’annonce mentionne souvent un CDI dans une ou plusieurs régions déterminées alors qu’en réalité il s’agit souvent d’un CDD dans n’importe quelle région.

Autrement dit si vous n’êtes pas mobiles et hyper flexibles, à mon avis, les cabinets de recrutement constituent une vraie perte de temps pour le candidat (il faut parfois se déplacer à plusieurs km pour un entretien initial avec le cabinet). Néanmoins je tenterai tout de même d’autres cabinets de recrutement et vous tiendrai informés.

– Soyez précis et donnez des exemples :

On va très certainement vous demander vos qualités, vos défauts, etc …je pense que ce n’est pas tant la réponse qui les intéresse mais plutôt la façon de construire cette réponse. Ils  attendent  en fait  des  exemples  concrets  de  ce  qui  vous  fait  dire  que vous avez telle qualité ou tel défaut. De même si vous voulez mettre  en  avant  un champ de compétences  spécifiques  que  vous  exerciez  en  officine  :  orthopédie,  conseils vétérinaires, etc,… préparez  bien votre  argumentaire.  Vous devez donner  des exemples très  précis de votre rôle et expliquer tout ce que  vous  avez  mis  en  place concrètement dans l’officine pour cette activité.

 

Voilà pour les principaux conseils que j’ai retenu pour la suite ! J’espère sincèrement que cela pourra vous aider. N’hésitez pas, comme toujours, à nous faire part de vos conseils et expériences que ce soit en commentaire ou par mail via le formulaire de contact (si vous ne souhaitez pas que votre message soit visible).

Sur ce même thème le prochain billet concernera les questions qui reviennent assez fréquemment lors de ce type d’entretien et auxquelles on peut se préparer.

A très bientôt et merci de m’avoir lue !

La fatigue dans le cancer du sein : quelques conseils simples

Coucou tout le monde !

Je reviens après une longue absence pour un article concernant la prise en charge de la fatigue dans le cancer du sein. Je pense que le pharmacien peut contribuer à cette prise en charge globale en donnant quelques petits conseils très simples qui peuvent aider les patientes au quotidien. Ces conseils pratiques sont surtout des mesures hygiéno-diététiques bien connues mais on a parfois tendance à oublier certains aspects (en tout cas c’est mon cas !) ; cet article se veut donc avant tout un petit récapitulatif des aspects à aborder. Sur ces entrefaites, allons-y !

La fatigue dans le cancer du sein

La fatigue est un état qui se traduit par une difficulté à effectuer des efforts physiques et à maintenir une activité intellectuelle. Elle est généralement provoquée par de nombreux facteurs : physiques, psychologiques et sociaux. Lorsque l’on est en bonne santé, la fatigue est un phénomène normal à la fin d’une journée de travail, après une activité physique ou intellectuelle. Si elle est parfois gênante, elle a peu de répercussions dans la vie quotidienne et une nuit de sommeil permet le plus souvent de récupérer. La fatigue liée à un cancer, nettement plus importante, n’est pas provoquée par un effort particulier et n’est pas ou peu soulagée par le sommeil. Cette fatigue est souvent invalidante : de simples activités du quotidien peuvent devenir de vraies épreuves. Selon l’InCa (Institut National du Cancer), la majorité des personnes souffrant de cancer estiment que la fatigue affecte leur quotidien autant, voire plus, que la douleur. Les patients pensent souvent que cette fatigue est inévitable, ils en parlent donc  peu à leur médecin. Aujourd’hui les effets secondaires des traitements sont traités alors que la fatigue reste encore trop souvent sous-estimée et donc insuffisamment prise en charge. Des petits conseils tout simples et surtout pratiques peuvent aider à améliorer le quotidien des malades, en complément bien sûr d’une consultation médicale qui pourra aboutir à une prise en charge plus globale associant plusieurs professionnels de santé (diététicien, psychologue, …).

Savoir comment se reposer

Les personnes malades constatent toujours que même en se reposant plus, elles restent souvent fatiguées, cette fatigue n’est donc pas toujours atténuée par le repos. Au contraire, un repos trop important dans la journée peut parfois perturber le sommeil nocturne et provoquer ainsi une fatigue supplémentaire.  Il est donc important de doser la durée du repos, différent selon chaque patiente, pour continuer à bien dormir la nuit.

Le premier conseil en la matière est de se coucher et se lever à heures fixes. Dans la mesure du possible, les siestes doivent être courtes (pas plus de 20 minutes si possible) ; pour limiter leur durée on peut conseiller de s’installer dans un fauteuil en position allongée ou assise et non dans un lit. Pour la nuit, veiller à maintenir une température ambiante correcte (environ 20°C) pour un sommeil de qualité. On peut rappeler les mesures de base : éviter les boissons excitantes après 17 heures ainsi que les repas trop copieux, l’alcool, et l’exercice physique le soir.

Quand les troubles du sommeil deviennent trop importants, il ne faut pas hésiter à en parler avec son médecin qui pourra s’il le juge nécessaire proposer une alternative médicamenteuse.

L’activité physique

Trop de repos ou un manque d’activité physique peuvent modifier la capacité d’oxygénation des tissus musculaires, provoquer une fonte des muscles et entraîner une fatigue supplémentaire. Quand cela est possible, des exercices modérés, mais réguliers et quotidiens (une demi-heure par jour), comme la marche, le vélo, la gymnastique… diminuent le stress et la fatigue tout en stimulant l’appétit. Dans son référentiel l’Afsos (Association française pour les soins oncologiques de support) recommande la pratique d’un exercice physique au sein des services hospitaliers dès le début de la chimiothérapie. Il n’est pas toujours possible ou envisageable de conserver ou de reprendre une activité physique mais, la plupart du temps, il n’existe pas de contre-indication majeure. Par ailleurs, l’exercice physique a un effet positif sur le moral et doit être une source de plaisir et de bien-être. Elle contribue à se sentir mieux dans son corps et à retrouver la confiance en soi. Attention cependant il est absolument nécessaire de discuter avec l’équipe soignante de la reprise d’une activité sportive, afin de vérifier que le sport envisagé est compatible avec la maladie et ses traitements, notamment par exemple pour le tennis, le golf et les sports de combat.

Poursuivre une activité professionnelle ?

Certaines patientes font le souhait de conserver une activité professionnelle pour plusieurs raisons lorsque leur état de fatigue le permet. Il est alors important d’orienter ces patientes vers les bons interlocuteurs car elles peuvent être aidées dans leur démarche de reprendre ou poursuivre une activité professionnelle. Le temps et le poste de travail peuvent être aménagés, cette adaptation se réalise différemment dans le secteur privé ou public. Pour des réponses adaptées à chaque situation, il est conseillé de se renseigner auprès du service du personnel ou du médecin du travail. Un assistant social, notamment présent à l’hôpital, peut accompagner la personne en offrant un soutien et des informations sur les aides financières que la patiente peut obtenir. Sur l’aspect social, l’InCa propose sur son site internet des informations très détaillées ainsi qu’une brochure consultable en ligne avec la patiente.

L’alimentation

Les effets secondaires des traitements provoquent parfois de lourdes difficultés pour s’alimenter : nausées et vomissements, troubles du goût et de l’odorat, mucites, etc,…  Ces difficultés engendrent des troubles de l’appétit, un déséquilibre alimentaire et contribuent bien sûr à aggraver les symptômes de fatigue.

Il faut absolument inciter la patiente à évoquer rapidement ces difficultés avec l’équipe soignante afin qu’une prise en charge adéquate et précoce soit initiée. Une consultation auprès d’un diététicien peut être par exemple une aide précieuse. Il n’est jamais inutile de rappeler les conseils vraiment très basiques sur l’équilibre alimentaire. On ajoutera que les compléments de nutrition orale prêts à l’emploi, riches en protéines et en calories, peuvent être utilisés très tôt sur prescription médicale, avant de perdre du poids. C’est pourquoi il est nécessaire que la prise en charge soit précoce.
Tous les conseils concernant l’alimentation abordés dans l’article sur les nausées et vomissements chimio-induits sont à rappeler ici : fragmenter des repas, éviter de réchauffer les aliments pour diminuer les odeurs, etc … L’article est ici.
Ne pas hésiter à privilégier les herbes et les aromates qui donnent plus de goût aux plats et  stimulent ainsi l’appétit.

Parfois, malgré tous les soins et conseils apportés par l’équipe soignante et l’entourage, les patientes peuvent se sentir « coupable » de ne pas manger. Le repas devient alors une réelle source d’inquiétude et d’angoisse. Là encore, il faut inciter la patiente à se confier à son médecin qui pourra initier la prise en charge par les professionnels adaptés. Le repas doit rester un moment de plaisir.

Voilà pour les aspects qui sont je pense à évoquer mais c’est encore et toujours une liste non exhaustive. J’attends avec impatience les conseils que vous donnez si vous êtes pharmacien et les conseils qui ont fonctionné pour vous et que vous acceptez de partager avec nous si vous êtes une patiente.

A très bientôt et merci à vous tous de me lire, merci pour tous vos mails et tous vos gentils commentaires.

Sources et liens  :

Site de l’InCa
Brochure « Fatigue » de la Ligue Contre le Cancer

 

 

 

La reconversion professionnelle des pharmaciens d’officine (2)

Beaucoup de temps s’est écoulé depuis mon dernier article sur la reconversion professionnelle des pharmaciens. Je n’ai eu de cesse de me poser toutes sortes de questions pendant ce temps-là. J’ai lu vos commentaires, vos mails, fouillé la toile,… Puis j’ai décidé  d’arrêter de chercher et de simplement tenter ma chance, de postuler sans réfléchir. Un peu comme une bouteille à la mer en fait sans en attendre grand-chose car comme je vous le disais je n’ai rien d’autre que mon diplôme de pharmacien, filière officine sans master, DU, école de commerce ou que sais-je. Mais j’ai eu des réponses. Alors mon premier conseil va être celui-là : LANCEZ-VOUS ! Et oui je crie parce qu’on a besoin d’être secoué. On croit être figés, bloqués dans nos carrières officinales. On est  persuadés que personne ne voudra de nous, en particulier l’industrie ou la répartition, parce que nous n’avons pas assez  de diplômes complémentaires voire de compétences. C’est faux. J’ai appris que la compétence des officinaux est en fait recherchée, nous savons faire plein de choses auxquelles nous ne pensons pas. Mais il est temps de nous valoriser si on veut pouvoir changer de voie. Contre toute attente j’ai eu des réponses et des rendez-vous s’en sont suivis.  J’ai énormément appris de mes erreurs au cours de ces entretiens.  Essentiellement parce que je suis complètement novice dans ce domaine : j’ai fait très peu de CV et d’entretiens d’embauche. C’est peut-être votre cas aussi c’est pourquoi je voudrais partager avec vous les modestes conseils que j’ai pu en retirer. Tous ces conseils sont issus de remarques ou de reproches qui m’ont été faits par les différents interlocuteurs que j’ai pu rencontrer. Trêve de bavardages, allons-y !

Le CV

Règle n°1 : il doit être très clair. Eviter le fouillis d’informations en ne mettant que les expériences significatives. L’information principale, à savoir, que vous êtes docteur en pharmacie, doit être mise en évidence. C’est l’information clé, celle que le recruteur recherche et qui va conditionner l’entretien car pour un poste de chargé de clientèle par exemple des non-pharmaciens peuvent postuler.

Règle n°2 : la photo doit vous mettre en valeur, vous devez paraître souriant tout en faisant une photo  » professionnelle « . Si vous n’avez pas de très bonne photo sous la main, il vaut mieux ne pas en mettre.

Règle n°3 : n’hésitez pas à fouiller le net ou à vous faire aider pour élaborer votre CV.  Les CV de pharmacien ne seraient en général pas très bien fait d’après mes interlocuteurs (j’ai trouvé ça plutôt normal car nous n’avons eu aucune formation en la matière).

Règle n°4 : apporter un CV à chaque étape du processus d’embauche, à chaque entretien même si vous vous dites qu’ils doivent déjà l’avoir. C’est une erreur.

L’entretien d’embauche

Règle n°1 : soyez avenant, enthousiaste et souriant.

Règle n°2 : allez-y confiant de vos compétence et de votre valeur ajoutée en tant qu’officinal. Préparez une liste de ce que vous avez fait dans votre officine qui pourrait être en lien, même indirect, avec cet emploi. Par exemple, si vous gériez des gammes de A à Z dans votre officine, dressez la liste des actions, événements, stratégie promotionnelle, etc…que vous avez mis en place.

Règle n°2 : soyez très précis dans vos réponses à toutes les questions posées. Un bon moyen de l’être est de donner systématiquement des exemples.

Exemple 1 : Le recruteur vous demande de citer une de vos qualités, vous répondez  » je suis travailleur(se)  » c’est bien mais le problème c’est que beaucoup de personnes répondront cela également. Donc donnez tout de suite un exemple même si on ne vous le demande pas. Vous pouvez dire que vous faites plus d’heures que celles prévues par votre contrat car vous voulez finir votre travail, etc …

Exemple 2 : « Qu’avez-vous appris de vos entretiens avec les commerciaux de la gamme X à l’officine ? « . Soyez très précis pour répondre ; vous aurez préalablement fait la liste des savoir-faire et des compétences acquises et c’est le moment  de l’utiliser.

Le recruteur attend cette précision, souvent ils n’ont que très peu de temps à nous accorder et veulent donc un maximum de renseignements en un minimum de temps. En gros, ils n’iront pas trop nous « tirer les vers du nez », c’est donc à nous de faire la démarche volontaire de donner des détails. J’ai remarqué que les réponses évasives les dérangent vraiment.

Règle n°3 : prenez toujours des notes, cela montre l’intérêt que vous portez à votre interlocuteur et cela pourra  vous être très utile en cas de recrutement en plusieurs étapes.

Règle n°4 : maîtrisez votre sujet. Renseigner vous un maximum sur internet sur l’entreprise pour laquelle vous postulez. Vous devez connaître leur offre dans sa globalité mais aussi ce qui la distingue de ses concurrents sur le marché,… En fait, je pense que plus vous en saurez mieux c’est.

Règle n°5 : Posez toujours des questions. En général c’est à la fin de l’entretien que le recruteur vous demandera si vous avez des questions.

 » Last but not least  » Règle n°6 : peut-être la plus importante de toutes, PREPAREZ chaque entretien. Il y a des questions assez banales auxquelles on peut s’attendre et donc que l’on peut préparer. Beaucoup, des règles précitées supposent une préparation préalable. De plus cela permet de se sentir plus en confiance.

La recherche d’emploi :

Un autre article suivra bientôt avec plus d’informations mais j’ai déjà un petit conseil à vous donner : utilisez le site du LEEM consacré à la recherche d’emploi en cliquant ici. Créez un profil et abonnez-vous aux offres d’emploi dans les domaines qui vous intéressent. Bien sûr, on peut aussi utiliser en parallèle les sites moins spécialisés comme Monster®, Indeed®, Apec … pour mettre toutes les chances de son côté. Enfin, dernier conseil : ne vous bridez pas ! Postulez à toutes les offres qui vous intéressent  même si vous pensez ne pas intéresser les recruteurs, vous pourriez avoir des surprises !

Merci encore de m’avoir lu, en espérant vous avoir (un petit peu) aidé. A très vite pour un nouvel article !

PS : l’article #1 se trouve ici.

A quand de réelles réformes sur le rôle du pharmacien d’officine ?

Bonjour tout le monde !

Je suis ravie de vous retrouver pour un nouvel article ! Mais je voudrais d’abord vous remercier toutes et tous qui m’avez envoyé vos très nombreuses réactions via le formulaire de contact et les commentaires. J’avoue que je ne m’y attendais pas du tout mais vous ne pouvez pas imaginer quel plaisir ce fut pour moi de découvrir tous ces mails tous plus adorables les uns que les autres et de lire vos histoires tellement proches de la mienne. Pour la première fois, j’ai le sentiment que la communauté « pharmacie » – au sens noble du terme –  existe vraiment et je m’y sens à ma place. En fait, je regrette même de ne pas l’avoir fait plus tôt.

Ceci étant dit,  je voudrais vous parler aujourd’hui des réformes du rôle du pharmacien d’officine. Peut-être que comme moi, vous avez été nombreux à être déçus par la loi HPST qui devait élargir nos attributions. Dans les faits, malheureusement, l’impact n’a été que très minime. Non seulement nos attributions factuelles n’ont pas été élargies mais le rôle de l’officinal dans la stratégie de soins n’a guère été valorisé. Nous n’avons toujours pas, à mon sens la reconnaissance de notre rôle et de nos compétences dans le réseau de soins et l’interprofessionalité est au point mort. De ce constat naît ce sentiment de frustration immense de compétences et de nombreuses années d’études universitaires gâchées, sentiment  que nous sommes nombreux à partager. J’ai eu un très grand nombre de mail de consœurs et confrères qui partagent mon point de vue dans leur quête de reconversion. Même si j’ai apprécié de partager notre désarroi, avec un peu de recul, je prends conscience que la profession de pharmacien d’officine est de moins en moins attractive et surtout que nous sommes de moins en moins nombreux à nous y épanouir. Dans ma faculté d’origine, avant l’instauration de la PACES (Première Année Commune aux Etudes de Santé), les candidats aux études de pharmacie en première année étaient au moins moitié moins nombreux qu’à mon époque !  J’aime beaucoup dialoguer avec d’autres pharmaciens sur Twitter et là-bas sont nées des discussions très riches au sein de la #Team Pharma : chacun y partage son expérience notamment  @TomPharma, un jeune pharmacien français qui a émigré au Québec et croyez-moi il est frappant de voir les différences entre les attributions d’un pharmacien Outre-Atlantique et celles d’un pharmacien en France.

En effet, au Québec, le pharmacien peut initier ou ajuster, selon une ordonnance, la thérapie médicamenteuse en recourant, le cas échéant, aux analyses de laboratoire appropriées. En France, nous ne sommes même pas autorisés à donner ne serait-ce qu’un début d’interprétation de bilan biologique à nos patients. Alors certes il y a les entretiens pharmaceutiques récemment mis en place mais leur recours est pour le moment très limité car ciblant encore trop peu de pathologies et notre rôle tel que défini par loi au sein même de ces entretiens reste très limité. De plus, les titulaires d’officine demeurent libres de les mettre en place ou non donc ça ne se fait pas dans toutes les officines actuellement. Le 20 Juin 2015 est entrée en vigueur au Québec la Loi 41 qui définit les nouvelles activités des pharmaciens leur permettant en outre de substituer un médicament en cas de rupture d’approvisionnement, de prescrire des médicaments pour certaines pathologies  mineures déjà diagnostiquées par un médecin (la liste étant très clairement définie) et d’administrer un médicament.

Toutes ces différences laissent à penser que nous avons d’énormes progrès à faire en la matière mais qu’il est urgent pour toute la profession que les choses changent et ce rapidement. La balle est dans notre camp, je crois qu’il nous appartient de faire bouger les choses.

Comme d’habitude mais aujourd’hui plus que jamais, je vous demande de ne pas hésiter à partager et commenter l’article. Je vous invite tous à nous rejoindre sur  Twitter  @LPharmacienne que vous soyez pharmacien, préparateur ou que vous souhaitiez simplement supporter l’officine. Je vous remercie encore mille fois pour m’avoir lu.

Sources :

http://www.opq.org/fr-CA/grand-public/nouvelles-activites-des-pharmaciens/
www.immigrer-au-quebec.com/pharmacien.pdf
Sans oublier les précieuses informations de @TomPharma et toute la #TeamPharma  sur Twitter.

 

 

Le statut des pharmaciens salariés en officine

Coucou tout le monde !

Encore un article pour m’indigner un peu et j’espère que vous en êtes pas lassés !  Aujourd’hui c’est du statut des pharmaciens salariés que je voudrais vous parler. Par quoi commencer, le sujet est si vaste que je pourrais en écrire des pages. Mais je vais essayer de rester succincte. Premier point et pas des moindres : le salaire ! Dans les grandes villes notamment et nous le savons les salaires sont tirés vers le bas. La concurrence fait rage, les facultés de pharmacie fournissent pléthore de stagiaires de 6ème année et d’étudiants à la recherche d’un emploi en officine pour parfaire leurs connaissances, acquérir de l’expérience et financer leurs études. A quand une étude sur les salaires des pharmaciens dans ces villes et sur le taux de chômage des pharmaciens et France et les disparités au sein même du territoire. Ici, la grille salariale n’est pas un minimum mais un standard, il est quasi impossible d’obtenir plus elle est appliqué à la lettre. Je lis beaucoup ça et là sur les forums notamment qu’un pharmacien ne devrait pas accepter de travailler en dessous d’un coefficient 500. Je peux vous confirmer que très souvent en ville le coefficient 500 n’est obtenu qu’à partir de 6 ans de travail. Même les DU ne confèrent plus la possibilité de prétendre à un salaire plus élevé que le minimum prévu par la grille. Alors, je trouve ça scandaleux ! Lorsque le titulaire part en congés ou est amené à s’absenter de l’officine, c’est nous les salariés qui faisons tourner l’officine avec toutes les responsabilités que cela implique en plus des responsabilités impliquées par notre rôle propre. Pour 2 000 euros par mois en débutant  je trouve cela un peu juste. Je cherche autour de moi d’autres professions ayant le même niveau de qualification et voués au même sort…j’ai du mal à trouver. Les autres professionnels de santé ayant un niveau d’études équivalent me paraissent bien mieux lotis. L’herbe est toujours plus verte ailleurs me direz-vous peut-être…

Autre point qui m’inquiète, davantage même, c’est le chômage parmi les pharmaciens ! Dans ma promotion il me reste encore d’anciens camarades qui n’ont pas trouvé d’emplois stables et doivent se contenter de CDD à temps partiels à répétition. D’autres encore ont du s’éloigner que ce soit en région parisienne ou à l’étranger pour trouver du travail. Depuis que je tiens ce blog de nombreux confrères et particulièrement consœurs m’ont fait part par mail de leur difficulté à trouver un emploi stable dans leur région. Ce n’est pas vraiment ce qu’on nous avait promis et vendu en premier année lorsque nous travaillions comme des dératés pour passer au travers d’un Numerus Clausus impitoyable. Numerus clausus censé, entre autres, nous garantir  l’accès au marché du travail. Ce n’est plus le cas.

Que dire de nos tâches quotidiennes ? Je pense que ça dépend beaucoup de l’officine dans laquelle on travaille. Mais pour ma part, je déplore le fait que l’adjoint n’ait pas plus son mot à dire dans la politique de soins menée par le titulaire ; qu’il ne puisse pas prendre plus d’initiatives et diversifier davantage son champ d’action. A mon sens, il y a même parfois une dérive car il faut parfois rappeler à son titulaire que l’exercice de la pharmacie est personnel et incessible mais à mon avis ça mérite un article à part entière.

Evidemment le salaire et le statut des préparateurs en pharmacie me révulse aussi ; peut-être même parfois plus encore, mais je là encore je crois que je pourrais écrire encore un article entier sur le sujet !

Merci encore à tous celles et ceux qui me liront et qui réagiront à cet article. N’hésitez pas à le faire en commentaire que votre opinion soit bonne ou mauvaise, je publie tout et je prends tout ce qui pourrait en plus m’aider à améliorer  mes contenus pour vous !

A très bientôt pour un article sur les réformes du statut de pharmacien.